Au terme des 337 heures d’entraînements de la saison, Julen AZCARATE, Nawfel TAMOUKH, Antonin DUPUY, Adam SAITTA et Axel COMBEAU ont uni leurs forces et leurs envies pour se hisser au plus près des étoiles.

  • Ils décrochent une magnifique médaille de bronze en QUATRE DE POINTE AVEC BARREUR,  aux Championnats de France U17.
    Dans le calme revenu après la course, ils ont accepté de se confier, tout comme leurs entraîneurs Bruno POMMIEZ  et Joël ETCHAIDE.
  • Chacun a trouvé l’aviron à sa manière : Julen en voyant son cousin s’illustrer, Adam en suivant les traces de son père, Antonin et Axel grâce à leur amitié avec Adam, et Nawfel simplement pour reprendre le sport après le confinement.
Si l’aviron n’a pas été un coup de foudre pour tous au premier coup de rame, Nawfel admet avoir mis plus d’un an avant d’y prendre goût. Aujourd’hui, ce sport les unit profondément.

 

  • Avant d’arriver à cette course ultime, il y a d’abord un groupe de 13 jeunes, et 2 entraîneurs passionnés pour l’accompagner. Comme l’expliquent Bruno et Joël, rien n’est jamais figé en début de saison. Ceux sont les rameurs eux mêmes qui, de part leur assiduité de septembre à mars établissent  des «groupes» dans le groupe selon leur niveau technique et physique atteint.

Ensuite les entraineurs choisissent le bateau le plus adapté pour la réussite de ces «groupes».

L’aviron est un sport exigeant, parfois même ingrat. Il requiert une combinaison rare de qualités : la puissance physique, la rigueur dans l’effort, un gros mental, mais aussi une parfaite maîtrise technique et une capacité à rester soudé avec ses coéquipiers.

  • Lors de  la saison 2024/2025, le groupe a su incarner toutes ces valeurs, avec un sérieux et une implication qui allaient bientôt porter leurs fruits.

 

  • Une fois les premières étapes hivernales franchies – les tests, les premières compétitions, l’apprentissage de la pointe en bateau court – et avec l’appui des “data” de l’aviron, la composition du 4+ et le choix de ses athlètes s’ imposait comme une évidence début avril.

Il ne restait plus qu’à continuer le travail physique, renforcer la cohésion, travailler la glisse, créer des automatismes entre les cinq, et surtout… accumuler les kilomètres.

Tout ce travail, cette préparation, les réglages du bateau, l’analyse des adversaires… tout mène à ce week-end, à cette course. Portés par leur expérience et leurs observations, les entraîneurs ont veillé au moindre détail.

  • Maintenant, on y est! Avec un sang-froid étonnant pour leur âge, ils franchissent chaque étape sans s’affoler. En demi-finale, mal partis, ils savent qu’« au train » ils reviendront. Et ils reviennent, jusqu’à s’imposer avec le meilleur temps.  

Mais rien n’est jamais acquis : ils le savent, une finale c’est une course à part

 

Le lendemain, quand ils se réalignent pour la course de l’année, ils sont concentrés, soudés, déterminés. Ils ont cette envie commune, cette flamme qui fait la différence.

  • Comme en demi-finale, le départ n’est pas idéal, mais pas d’affolement : l’expérience récente leur a prouvé qu’ils savent revenir. À 500 mètres, ils ne sont encore que cinquièmes… et puis Axel lance l’enlevage. Tous se calent derrière Julen, en « version tunnel ». Plus qu’un seul but : le bip final. 

 

À l’arrivée, c’est la joie mêlée de stupeur : annoncés deuxièmes, ils sont finalement reclassés troisièmes par la photo finish… à seulement 0,04 seconde du second. Une médaille qui vaut bien plus qu’un métal, tant elle raconte leur combat.

 

  • Mais derrière cette médaille, il y a tout ce qu’on ne voit pas. Les heures d’entraînement, les moments de doute, la fatigue accumulée.

Car pour en arriver là, il a fallu accepter les sacrifices, trouver la force en soi, dans le groupe et s’appuyer sur une cohésion qui va bien au-delà de l’eau.

 

  • Chacun garde en mémoire ses épreuves. Pour Julen, ce furent les séances d’ergo en solitaire le mercredi ; pour Adam, les renforcements, seul, le lundi soir dehors, dans la nuit ; pour Antonin, choisir entre voyager ou s’entrainer. Tous l’avouent, ils ont sacrifié une part de leur vie sociale pour cette aventure. 

Mais à plusieurs, ces sacrifices pèsent moins. L’amitié allège l’effort, transforme les contraintes en force et soude l’équipage.

 

C’est sans doute ce mélange de travail, de sacrifices, de cohésion et de maturité – couronné par une médaille – qui leur donne aujourd’hui l’envie d’aller plus loin, en catégorie U19, avec l’ambition de nouvelles médailles et pourquoi pas de défis internationaux.

  • Car ils le disent avec le sourire : “Qui ose gagne” !

Une philosophie qu’ils veulent transmettre aux plus jeunes avec un message simple: oser, persévérer, croire en soi et en son équipage. Rien ne s’obtient sans travail ni sacrifices, mais tout devient possible avec la passion et l’envie

 

Nawfel, qui n’aurait jamais cru atteindre ce niveau, mesure aujourd’hui le chemin accompli. Pour Julen, cette médaille a la saveur d’une revanche après les finales manquées.

  • Pour tous, athlètes comme entraîneurs, elle symbolise une immense fierté. 

Cette médaille, c’est la reconnaissance du travail: elle récompense l’engagement, reflète l’esprit de famille et la solidarité du club. Plus qu’un résultat, c’est une histoire collective dont ils sont désormais les visages. 

Un immense  bravo à eux!